L'histoire de ma vie comporte plusieurs notes tragiques... Pourtant, je continue d'avancer. Pour mes principes. Pour
les nôtres. Aujourd'hui ? Je suis rentré de mission, et tout c'est très bien déroulé. C'est pour cette raison que je peux me permettre de dessiner tranquillement en chantant, dans une des zones décontaminées, à l'extérieur de Hëilisah.
Sans m'en rendre réellement compte, mon esprit se plonge dans les souvenirs, comme s'il voulait me conter encore une fois cette fameuse aventure... La mienne.Elle qui a commencé, il y a de ça... 23 ans maintenant.
Oui... Tout à commencé le
20 avril 2479.
Acte I : Une vie pourtant si bien commencée8h30 à Whidesth, dans un hôpital.« Félicitation madame ! C'est un magnifique petit garçon que vous avez là ! »
Un infirmière plutôt robuste tendit délicatement un nouveau né à une jeune femme. Celle-ci venait tout juste d'accoucher, il y a de cela 2 heures. Le bébé en question était vraiment petit. Enroulé dans un linge bleu, il dormait sereinement dans les bras de sa mère. Celle-ci caressait tendrement les doux cheveux de son fils foncés qui avait été nettoyé auparavant. Elle était tellement heureuse, sa grossesse avait eu plusieurs moments difficiles.À de nombreuses reprises, elle a bien cru que ce petit bout ne pourrait jamais vivre au côté de sa famille. Elle était très loin de se douter qu'effectivement, le garçon ne vivrait pas bien longtemps à leurs côtés.
Un naissance dans une famille est toujours un heureux événement. D'autant plus lorsqu'il s'agit du tout premier enfant. Malheureusement, son mari n'avait pu assister à ce tournant important dans sa vie, qui le désignait comme père de famille. Pourquoi avait-il été absent ? Alors qu'il n'arrêtait pas d'y penser, d'en parler à ses collègues au sein de la Wojing ? Tout simplement parce qu'il était l'un des
chanceux à pouvoir participer à la création de cyborgs. Son travail consistait à trouver comment optimiser la force et la résistance des cyborgs tout en permettant de garder le sujet en vie. Il n'avait pas encore pu opérer, mais il était largement
impatient de le faire. Après tout, cela signifiait une sorte de promotion, non ?
Malgré son travail, il réussit tout de même à obtenir la permission de quitter son travail pour se rendre immédiatement au chevet de sa femme... Et à ce moment là, les deux parents purent admirer le fruit de leur amour, reposer innocemment dans la chaleur de leurs bras. La recherche de prénom fut rude et compliquée. La mère voulant un prénom de fille chinois, et le père voulant plutôt un prénom typiquement coréen, et viril surtout. Seulement, la mère eut le dernier mot~ Et puis, il devait aussi avouer que le visage de son garçon était tellement magnifique que seul un prénom délicat pouvait lui ravir. En rentrant chez eux en taxi après une batterie de test réalisés sur son fils et sa femme, le mari repensa à la grossesse difficile que sa femme avait dû endurer. Des vomissements multiples, des fièvres violentes, des douleurs atroces... Combien de nuits avait-il dû prier, tout en veillant sur sa femme ? Toutes sûrement. Il avait risqué de les perdre tout les deux à cause du gêne Vëoht. Il n'est pas censé être dangereux, mais parfois, des fausses couches peuvent être causées à cause de la mutation causée par l'exposition. Heureusement, ses prières avaient dû être entendues. Ce fameux gêne avait rendu la tâche difficile, mais Mei An était bel et bien là. Et il fera tout pour le protéger. Évidemment, il savait qu'il comportait en lui le gêne Vëoht, sa femme l'étant elle aussi.
Yi Fan était peut être un fils de bonne famille mais sa femme, Xiaoyu, sortait d'une famille pauvre qui gagnait sa vie en cherchant des matériaux à l'extérieur de la bulle. Ils se sont rencontré alors que celle-ci se rendait à une usine pour déposer ses trouvailles. À cette époque là, il n'était encore qu'un étudiant qui visitait l'usine avec sa classe. Lors de leur rencontre, ce fut le coup de foudre. La famille de Yi Fan ne fut évidemment pas d'accord lorsque celui-ci demanda en mariage la demoiselle. Mais il arriva tout de même à les faire flancher lorsqu'il proposa de travailler d'arrache pied pour travailler à la Wojing. Il en avait les capacités, mais travailler n'était pas son but premier, et ça, tout le monde le savait. Tout le monde savait également qu'une personne de la famille travaillant à la Wojing, c'était s'attirer les bonnes grâce de Kwang Yeon, leur cher président. Alors le pacte fut scellé. La jeune femme fut invité à rejoindre Nädindel au sein de la demeure Xuan. Plus tard, peu après le mariage, on découvrit qu'elle portait le gêne de la mutation en elle. Elle était une Vëoht. Bien entendu, ça ne changea rien à sa vie, grâce à son tout nouveau statut social.
Bref, Yi Fan avait choisit de se battre pour ceux qu'il aime. En rentrant dans sa villa, il regarda le ciel artificiel en promettant intérieurement qu'il ferait tout pour protéger ces êtres qui lui sont cher.
Plusieurs années plus tard. À Nädindel, 23 juin 2486.Mei An avait grandit. c'était un petit garçon âgé de 7 ans. Brun aux yeux noirs, il ressemblait beaucoup à sa mère. C'était en réalité son portrait craché lorsqu'elle avait cet âge. Cependant, physiquement, il ressemblait plutôt à un enfant de 4 ans. Le physique n'ayant rien à voir avec le mental, le médecin du petit détecta rapidement une grande intelligence. Le garçon était un surdoué. Vif d'esprit, il avait apprit à parler, à marcher et à lire extrêmement tôt. Apprendre était pour lui un jeu passionnant. Tout comme ses nombreuses activités... Le piano, le violon, le chant, le dessin et la danse. Ses parents cédaient à tout ses caprices. Quels parents pourraient refuser à leur enfant quoique ce soit lorsque celui-ci ne cherche qu'à apprendre encore et toujours plus ?
De plus, Mei An n'était pas seulement intelligent. Il était également très doux, serviable et gentil. Jamais il ne s'arrêtait de sourire. Non. Ses parents faisaient tout pour qu'il soit heureux, son sourire était automatique. Et puis, Xiaoyu lui répétait sans cesse que sourire apportait tellement plus. Enfant, il ne comprenait pas encore...
« Que dirais-tu d'avoir un petit frère ? Ou une petite soeur ?
-Oh oui ! J'aimerais vraiment ! Ainsi, je pourrais lui créer une mélodie au violon pour son premier anniversaire !
-Oooh, mais c'est que tu es très prévoyant Mei An... Tu feras un très bon grand frère ! [...] »
Le garçon se trouvait sur les genoux de sa mère, jouant délicatement du piano, concentré tout en étant capable de converser avec sa génitrice. Yi Fan était encore absent. Plus le temps passait, et plus il rentrait tard. Cela inquiétait sa femme, même si celle-ci restait calme et souriante devant son adorable garçon. Elle savait très bien que son travail était éprouvant. Il ne pouvait pas en parler avec elle, mais elle savait. Quelque part, au fond d'elle, elle ressentait le désespoir grandissant de son amant. Mais qu'y pouvait-elle ? Il ne voulait absolument pas changer de métier, disant qu'il travaillait là bas pour le bien des siens.
C'était un cercle vicieux.
Le père de famille n'était définitivement pas bien. Il s'enfonçait de plus en plus dans les enfers. Ne pouvant en parler à personne et l'écrire nulle part, son esprit se détériora petit à petit. Une espèce d'auto destruction était d'ores et déjà enclenchée. Stressé et énervé continuellement, il lui arrivait même de s'emporter contre sa femme. Jamais il ne levait la main sur elle, mais les disputes pouvaient être féroce pour les oreilles de leur enfant. Chaque fois, le même sujet était à l'origine des désaccords.
« Quitte ce travail qui te rends malade.
-Je fais ça pour vous, comment peux-tu me demander une chose pareille ?!
-Yi Fan bon dieu !! Tu ne vois même plus ton propre fils ! Tu ne sais plus ce qu'il préfère, ce qu'il aime, et tu te contente des félicitations des institutrices sans jamais réellement t'intéresser à ce qu'il fait à l'école !
-Tu sais bien que je ne peux pas quitter ce travail ! Je suis à la Wojing ! Ce n'est pas un poste que l'on quitte facilement !
-Ne peux-tu pas le faire pour ton fils ? Si tu ne le fais pas pour moi... Je ne sais pas ce que tu fais dans cette grande tour mais... Je n'aime pas ça. Tu as l'air un peu plus détruit chaque jour. Tu es constamment malade, et tu travailles dans cet état !
-Je...
-Laisses moi finir ! Tu enchaînes les heures supplémentaires. C'est un miracle si tu peux voir Mei An une fois par jour, et je ne parle même pas de passer du temps avec lui. Tu nous laisses seuls dans cette villa Yi Fan. Je ne veux pas d'une vie sans toi...
-Nous n'avons pas le choix... On ne peut pas dire non à Kwang Yeon, et tu le sais très bien. »
Kwang Yeon... À l'époque, Mei An l'entendait beaucoup dans la bouche de ses parents. Il savait évidemment qui il était. Mais ce ne sera que plus tard qu'il comprendra complètement qui est cette personne.
Acte II : L'ironie de la vieLe jour des 10 ans de Mei An, tout bascula. Sa mère l'avait amené dans un centre pour qu'il puisse passer son test. Et celui-ci se passa à merveilles. Il avait réussit son test de connaissances avec brio. Aucunes questions ne lui avait posé problème. Sachant que l'enfant avait une avance de deux à trois ans, c'était plus que normal. Sa mère en était fière. Le père était effondré.
Pourtant, Yi Fan tenta d'oublier tout ça, et de sauver son couple et sa famille tout en restant à la Wojing. Et quoi de mieux pour cela, qu'un autre enfant ?
Peu après le test de Mei An, ses parents apprirent qu'un autre heureux événement allait avoir lieu 9 mois plus tard. Parallèlement les résultats au test étaient vraiment très bon pour Mei An. Le verdict qui tomba paru positif pour toute la famille... Excepté le père.
« Notre fils, va aller dans l'une des meilleures écoles de tout Hëilisah ! Il est même destiné à devenir un brillant scientifique plus tard, au sein de la Wojing... Qu'est-ce qui te mine tant le moral Yi Fan ?...
-Si tu savais... Je crains le pire pour notre fils... Tu sais à quel point la vie est difficile. Et bien en réalité, elle est plus encore. »
Resserrant sa prise sur le corps de sa femme, il soupira profondément. Oui, il savait très bien qu'avec les résultats qu'avait eu son fils, il était en tête de liste pour soit rentrer à la KPM, soit être un scientifique. Mais dans les deux cas, son fils était destiné à vivre les pires moments qu'un homme puisse vivre. Et ça, il le refusait. Il voulait que son fils soit heureux, qu'il puisse sourire sans crainte. Il ne voulait pas que sa pureté et son innocence soit détruite par la confrontation de la vie à l'extérieur, la vie comme elle est vraiment.
Quelques mois plus tard, le destin de Mei An fut définitivement scellé. Sa mère avait passé une grossesse plus sereine que la première. Sur le point d'accoucher, toute la villa était en effervescence . Le nom du futur nouveau né était sur toute les lèvres dans la demeure des Xuan. Leixa. Un très beau prénom pour une future petite princesse. Sa chambre, ses vêtements... Tout était prêt. La maison revivait sous cette magie. Même Mei An habituellement d'un calme et d'une patience d'ange était insupportable. Heureux, impatient, il courrait partout, riait à tout va et désobéissait même à sa gouvernante. Yi fan ne partageait pas cette joie. Il était toujours obsédé par l'univers dans lequel il avait plongé tête la première. Dans son esprit, les mêmes sujets revenaient. La KPM, la Wojing, les Vëohts, les morts, Kwang Yeon... Le soir où Xiaoyu fut emmenée aux urgences, Yi Fan craqua. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à faire pouvait paraître égoïste... Mais il savait qu'ils étaient tous perdu. Tous sauf... Son précieux garçon. Si seulement Leixa était née plus tôt, il aurait pu la sauver elle aussi. Mais il ne pouvait plus attendre. Retourner une fois de plus travailler, entendre les hurlements de douleur, et regarder les cadavres s'entasser, il ne pouvait plus. Il refusait ça.
C'est ce soir là où il raconta à son fils que sa vie avec eux n'était jolie qu'en apparence. Il expliqua les horreurs qu'il avait commises, sa participation à la mise en place du projet KPM... Les morts étranges provoquées par les puces et le véritable visage de leur « bienfaiteur » Kwang Yeon. Même en étant intelligent, c'était beaucoup pour Mei An qui ne voyait pas du tout où son père voulait en venir, et surtout, ce qu'il attendait de lui.
Il comprit après. Le scientifique rédigea quelques notes dans un petit carnet pour son garçon en restant cependant évasif. Pendant ce temps là, il envoya le plus fidèle de leurs domestiques pour qu'il retire tout l'argent qu'il avait amassé afin de le mettre sur un compte tout récemment créé. Après avoir expliqué les principales instruction au garçon, il alla enfermer son fils à la cave. C'est dans cet endroit insonorisé qu'il retira la puce de son fils. Ce fut extrêmement difficile. Tant parce qu'il ne devait pas hésiter, et que surtout, il tranchait sa chaire, et son sang. Son fils n'avait même pas pu être anesthésié et ses cris de douleurs étaient sûrement les plus durs qu'il lui avait été donné d'entendre . Mais il ne fallait pas traîner. En aucun cas.
L'opération réussie, tout devait aller très vite. Il enroula son garçon dans une couverture, il l'embrassa sur le front avant de payer grassement le même domestique pour qu'il emmène son fils dans le quartier pauvre. Il fallait qu'il le cache là bas et qu'il veille sur lui. Il n'eut aucun mal à confier cette dernière tâche -la plus dure de toutes- à ce brave homme.
Dès que la puce fut mis hors service, la KPA débarqua violemment dans la villa endormie, ainsi qu'à l'hôpital. Tout les Xuan furent arrêtés et enfermés, même la jeune mère avec son bébé. Peu après l'arrestation générale, une série d'interrogatoire fut mené.
« Pourquoi trahir Kwang Yeon ? Pourquoi cacher son fils ? »
Autant de questions auxquelles Yi fan répondit en expliquant à ses supérieurs qu'il ne pouvait plus détruire l'humanité. Car il était question de cela. Modifier génétiquement des humains, prendre des sujets et faire des expériences sans se soucier de la survie des autres... C'était inhumain. Faire tout ça était maintenant au dessus de ses forces. Ne pouvant rejoindre la résistance avec sa famille, il préférait sauver son garçon et se sacrifier.
La KPA lui proposa encore de se racheter mais... Plus aucune marche arrière ne fut possible lorsque le père de famille prononça ces mots.
« Si je pars vivant d'ici... Je divulguerais tout ce que je sais de la KPM à la résistance... Des points faibles de nos cyborgs par exemple... »
Il le savait. Il savait très bien qu'en prononçant ces mots, il destinait sa famille et lui même au Deathmatch. Mais ça faisait partit de son plan. Tous mourir pour effacer les dernières pistes qui seraient susceptibles de mener jusqu'à Mei An. Le scandale d'un traître qui avait autant profité des secrets de la Wojing éclata au sein de la KPA, dans les hautes sphères, bien entendu. La famille Xuan fut torturée et violemment interrogée pour savoir s'il y avait eu des échanges entre eux et la Résistance. Malgré le peu d'informations, le verdict tomba sévèrement. La famille Xuan était accusée officieusement de trahison. Officiellement, les membres de ils furent accusé de divers crimes atroces afin de provoquer le public et de l'amener à haïr ces personnes. La population est si facilement manipulable... Ainsi, lors du célèbre « Deathmatch Xuan » les gradins étaient pleins. Dites leur qu'on leur vole leur argent à leur insu, que l'on viole des enfants... Et les gens deviennent vraiment haineux. Yi Fan aurait pu éviter tout cela, mais... Mais son amour paternel ne pouvait pas l'y résoudre. Son fils devait vivre et être libre.
À la fin de ce divertissement sanglant, aucun Xuan ne se releva. Le bébé avait été tué bien avant le match, arraché à sa mère peut après qu'elle l'ait mit au monde.
Ainsi donc, la famille Xuan fut accusée de crimes qu'elle n'avait pas commit. Leur nom fut un temps traîné dans la boue par les journaux à scandales, avant qu'ils ne soient oubliés.
Acte 3 : Une rébellion naît toujours dans la chaleur et l'humidité du sang.Mei An était loin lors du massacre de sa famille. Projeté dans la vie hors de sa vie dorée, il s'y habitua, gardant au fond de lui la tristesse et la douleur de la perte de toute sa famille et de tout ses repères. Grâce à l'argent de son père, il ne manquait de rien. Bien sûr, pour ne pas éveiller les soupçons, son tuteur lui faisait mener un train de vie plus modeste que dans son ancienne vie. Vivant dans un appartement en mauvais état, sa seule joie se trouvait dans les livres que lui achetait le domestique. Mei An gardait caché tout ce petit trésor dans son armoire, ainsi que le fameux carnet de son père.
Ne pouvant plus aller à l'école, le garçon apprenait chez lui alors que le domestique travaillait à l'extérieur pour rentrer la nuit. Les deux premières années de l'orphelin se passèrent ainsi. Il restait caché, travaillant dur pour ne pas perdre son intelligence. Malheureusement, le domestique se trouvait être assez vieux. Une crise cardiaque l'emporta alors qu'il était en plein travail. Après un jour passé sans nouvelles, le jeune garçon su qu'il ne devait pas rester à cet endroit, que c'était dangereux. Le vieil homme était connu pour n'avoir aucun enfant. S'il était découvert, son identité serait rapidement découverte.
« Je dois survivre. Pour papa et maman... Et pour Leixa aussi. »
Ainsi, le garçon grandit seul pendant quelques mois. Il ne touchait à son argent que pour se nourrir et s'habiller. Il préférait dormir dans des ruelles sombres, plutôt que de demander l'hospitalité et attirer l'attention. Ce ne fut qu'après quelques mois qu'un résistant remarqua ce jeune garçon de 12 ans qui traînait dans les rues avec le regard vide. Il souriait même dans la misère, étrange non ? Et puis il en paraissait tout juste 10 physiquement, ce qui attira encore plus la sympathie de la jeune femme qui décida très vite de l'aider. De cette manière, Mei An rentra dans la Résistance.
À partir de là, le garçon fit tout ce qu'il pu pour être utile. Mettant à profit ses connaissances et son intelligence, il devint au fil des années une recrue réellement importante. Qu'il s'agisse du sport de combat, de l'art des armes blanches, ou des armes à feu, il avait au moins acquit les bases grâce à son travail. Son pouvoir, il s'entraînait durement pour être efficace et ses connaissances en sciences, il les avaient déjà. Plus les années passèrent et plus Mei An apprit de la vie auprès des autres résistants. Il était plutôt célèbre à cause de l'histoire de sa famille, mais plus seulement. Il était de ceux qui étaient rentrés jeune dans la résistance. De ceux qui pouvait activement faire changer les choses de par ses capacités et sa persévérance. Et ça, le chef des résistants le compris avec aisance.
Fin des souvenirs.Ahh... Penser à tout ça me rend triste... Mais je ne peux pas me laisser abattre. Pour Leixa, papa et maman. Je trouverais la vérité. Et avec la résistance, je compte réequilibrer les libertés de ce monde. Toute cette violence inutile...
Sortant définitivement de mes pensées, je range mon carnet de dessin. De la poche avant de mon sac à dos s'échappa soudainement un petit carnet abîmé, celui qui avait jadis appartenu à mon père... Un puissant sentiment de nostalgie m'envahit alors que mes doigts soulèvent doucement l'objet. Après l'avoir regardé pendant de longues minutes, je le range précieusement à sa place.
La KPM... Les meurtres organisés... Les mensonges et les complots... Je découvrirais ce que mon père essayait de fuir, pour que tout Hëilisah connaissent enfin la vérité. Je ne cherche même plus à prouver l'innocence de ma famille. L'enjeu est plus grand encore. Ça va faire déjà 3 ans que j'ai été promu Lieutenant du QG sud par notre mystérieux chef. Il me fait confiance, je ne peux pas me permettre de flancher à cause des souvenirs.
Debout avec mon matériel de sniper en main, je me prépare pour mon entraînement. Les missions tombent à tout moment, il ne faut pas que je me laisse aller...
Souriant doucement, je soupire.
« Aller, on s'entraîne, et avec le sourire ! »
Ma vie, je pense pouvoir la diviser en trois actes. Si j'ai subis les deux premiers, le troisième n'aura pas les mêmes notes dramatiques. Il faut que le sang arrête de couler inutilement... Et pour cela, le diction qui dit « Obtenir la paix par la guerre » résume tout à fait la situation d'Hëilisah. La vérité s'écrira dans le sang.